QU’ILS (C)RÊVENT LES ARTISTES ?
Dans les cendres d’un monde qui n’en finit plus de se consumer, l’Afghanistan cristallise la part obscure d’une classe politique mondiale exsangue et au cynisme insupportable. Alors faut-il dire aussi notre rage qu’un théâtre ferme au Mans ? Notre incompréhension qu’ici aussi on préfère confier la culture à des gestionnaires soumis aux politiques plutôt qu’à des artistes ? Qu’ici aussi la pensée et la création reculent aussi sûrement que la calotte glaciaire, qu’ici aussi la liberté d’oeuvrer, de dire et d’imaginer hors cadre disparaît entre les lignes de discours souvent convenus et toujours convenables ? Doit-on ainsi accepter qu’ils crèvent les artistes ou leur demander de rêver, nuit et jour, jusqu’à troubler le sommeil des (im)puissants qui portent le cauchemar des peuples et des cultures qu’on massacre ? Rêver alors, et se foutre des compromissions, rêver au-delà des frontières, debout, le coeur libre et le verbe armé. Rêver et ne jamais oublier celles et ceux qu’on abandonne à la maladie, aux Talibans, à la misère, aux ténèbres… Rêvez, les yeux grands ouverts !
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